DEUX MONOLOGUES SINGAPOURIENS propose au public français de découvrir ces textes à l'état brut. Sans décor ni costume, portés au plateau par Brigitte Damiens et Stephen Szekely sous la direction de Marc Goldberg (qui en a également assuré la traduction), ouvrant ainsi une fenêtre sur un pays, une culture et un théâtre que les lieux communs sur la jeune cité-Etat ne laissent pas toujours soupçonner.
Écrits en 1985, vingt ans après l'indépendance de Singapour, "Emilie d'Emerald Hill" de Stella Kon, et "Le cercueil est trop grand pour la fosse" de Kuo Pao Kun, ont profondément marqué l'histoire du théâtre singapourien, au point d'être parfois considérés comme son véritable acte de naissance.
Le monologue de Stella Kon met en scène une matriarche aussi féroce que fragile, drôle et touchante, dont le destin personnel recoupe souvent l'histoire moderne de Singapour. Plus court, celui de Kuo Pao Kun évoque un monde tiraillé entre ses racines et son développement, à travers une situation kafkaïenne lors d'un enterrement.